Web3 : et si on avait tout faux depuis le début
On a pensé que la blockchain était une révolution web3... on s'est trompés. (Mea Culpa)
Pour comprendre ce qu’est le web3, il faut repartir du début… sinon, on fait fausse route.
Le web1, c’est l’arrivée du web chez les particuliers.
On récupérait avidement les CD de connexion AOL pour grapiller des heures de connexion gratuites et on payait internet à la minute.
Tout ça pour quoi ? Pour commander un livre sur Alapage, et lire l’horoscope sur Yahoo actualité.
On était les rois du pétrole avec nos modem 56K.
Aujourd’hui, on considère que le Web2 est l’avènement des réseaux sociaux. On n’est plus passif derrière notre écran à recevoir de l’information, on crée de l’information, on la partage.
Le web2 c’est Myspace, Facebook, Twitter, Foursquare, Instagram… on partage et on échange.
Nous enrichissons le net (au propre comme au figuré) avec nos idées, nos photos, nos vidéos.
Les réseaux ont créé une économie qui leur est propre et qui a profondément transformé les comportements et créé de très nombreux modèles économiques très rentables.
Et le web3 alors ?
Spoiler : Ce n’est PAS la blockchain.
Le web1 et le le web2 c’est l’appropriation par le grand public d’une technologique qui existait depuis bien plus longtemps.
Ce sont des changements de comportement, la création de nouveaux usages permis par une techno qui a fait ses preuves.
De la même manière, le web3, ce n’est pas la blockchain.
Parce que c’est une techno qui peine à trouver ses use cases auprès du grand public.
C’est comme si on considérait que la création des DNS* est l’avènement du web1.
Internet n’est pas né en 1994.
Mais dans les années 60, avec un réseau de communication militaire qui s’appelait Arpanet.
En 1983, les protocoles d’échanges de données se sont uniformisés.
Et c’est 15 ans plus tard que le grand public a commencé à se connecter massivement.
Le vrai web3 : le no-code.
Le quoi ?
Le no-code… les milliers d’applications qui vous permettent aujourd’hui de créer un site internet, un logiciel de compta, de CRM sans avoir à faire appel à un expert en développement.
Vous ne savez pas que vous utilisez du no-code… parce que la technologie s’est totalement effacée pour être centrée sur l’expérience utilisateur.
Vous kiffez Canva (la création de visuels) ? C’est du no-code.
Wix ou Welflow (la création de site) c’est du no-code
Airtable (la création d’apps) c’est du no-code…
Le no-code c’est tout ce qui vous permet de créer une modélisation sans avoir à apprendre à mettre les mains dans le cambouis ni à coder.
Les GPT personnalisés de OpenAI, c’est aussi du no-code.
Utiliser n’importe quel AI : GPT, Midjourney, Negociator, Data Analyst… c’est du no-code.
Vous comprenez maintenant où est la vraie révolution ?
Le web3, ce sont des outils numériques du quotidien
Mais alors, la blockchain c’est quoi ?
La blockchain c’est un outil fabuleux qui préfigure peut-être ce que sera le web4.
Parce que c’est une couche technologique qui vient renforcer des usages déjà existants. Mais ce n’est que de la techno.
Alors oui, on peut penser que c’est une révolution, comme Arpanet dans les années 60 et les protocoles IP des années 80. Parce que c’est révolutionnaire dans l’idée d’une décentralisation totale des transactions.
Mais la vraie révolution c’est quand le grand public s’approprie une technologie et crée de nouveaux usages. Et aujourd’hui la techno de la blockchain semble bien trop obscure pour une adoption de masse. Même si de très nombreux usages se dessinent et si la blockchain rend de très nombreux services.
La blockchain a vocation à rester dans l’ombre.
Elle nous sera très utile, comme les DNS* et les protocoles IP vous permettent de vous connecter à Internet… vous les utilisez quotidiennement, mais vous ignorez comment ils fonctionnent. Mieux encore, vous n’avez pas besoin de savoir qu’ils existent pour les utiliser.
C’est pareil avec la blockchain.
Bien évidemment, la blockchain sera plus accessible grâce aux dapps* (applications dédiées aux blockchains) et aux IA qui vous rendront service demain. Et logiquement la blockchain fera partie de la vibe web3… mais c’est vous qui décidez, par vos usages quotidiens, ce que sera le web3.
La technologie existe sans vous, mais vous existez aussi sans la technologie.
Celle qui émerge, est celle qui rencontre vos besoins.
Notre mission, aujourd’hui, c’est de créer les usages blockchain en vous faisant oublier que c’en est.
Vous l’avez compris, le web3, c’est le no-code et vous êtes les premiers à l’avoir lu et compris ici !
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DNS : (Domain Name System) est un système utilisé pour traduire les noms de domaine en adresses IP. Il s'agit d'une composante essentielle de l'infrastructure d'Internet, car il permet aux utilisateurs d'accéder à des sites web en utilisant des noms faciles à retenir au lieu de devoir se rappeler des adresses IP numériques complexes.
Les DApps, ou applications décentralisées, sont des applications qui s'exécutent sur un réseau décentralisé, comme la blockchain. Elles sont conçues pour être transparentes, sécurisées et sans autorité centrale.
Un article particulièrement intéressant.